Les conducteurs wallons sont accros à leur GSM. 15 accidents avec tués ou blessés par semaine sont liés à l’usage du téléphone au volant.
Ce lundi 6 février, c’est la journée mondiale sans téléphone portable. L’occasion de relever un défi de taille : passer une journée sans ce précieux moyen de communication qui nous rend ultra connecté. Combien d’entre nous y arriveront ? A priori, pas grand monde…
Car, selon une étude de l’AWSR, 69% des Wallons sont accros à leur téléphone. Cette dépendance se traduit, hélas, aussi sur la route avec près d’1 Wallon sur 2 qui déclare utiliser son téléphone au volant, au moins occasionnellement. C’est dangereux, on le sait. Interrogés sur les raisons qui les poussent à le faire, 36% des Wallons déclarent ressentir une pression à être joignable. Celle-ci provient du milieu professionnel mais également de l’entourage proche.
Selon une étude de l’AWSR, il ressort qu’en moyenne 69% des Wallons ont une forme d’addiction au téléphone portable. Sur les routes, cette dépendance peut avoir de graves conséquences. Surtout quand on apprend que les accros au téléphone ont une probabilité 2 fois plus élevée de l’utiliser au volant que les autres.
Notre réalité hyper connectée, la nécessité d’être informé rapidement et l’impression de devoir être joignable tout le temps. Ces facteurs constituent sans aucun doute les raisons principales qui incitent à utiliser son téléphone en conduisant. L’étude de l’AWSR révèle en effet que de nombreux conducteurs wallons déclarent utiliser leur téléphone au volant par peur de ne pas se montrer immédiatement disponibles pour leurs proches (26% soit 1 sur 4). Pour leur milieu professionnel (17% soit près d’un sur 5), 4 conducteurs sur 10 (41%) disent consulter leur téléphone au volant simplement par réflexe. Et, enfin, 1 conducteur wallon sur 3 (30%) par crainte de manquer une info importante.
L’angoisse de ne pas être joignable pour l’entourage constitue donc un facteur majeur. Si bien qu’un tiers des conducteurs avouant téléphoner au volant déclarent ressentir, de manière générale, une pression à répondre alors qu’ils conduisent. Pour 2 conducteurs sur 3 (66%), cette pression vient de leurs proches (conjoint/famille/amis). Et pour 1 conducteur sur 2 (50%), elle vient du milieu professionnel. Ces chiffres illustrent le rôle déterminant qu’a l’appelant vis-à-vis d’un conducteur, et sa réelle contribution à la sécurité de son proche, collègue ou employé. Voilà de quoi réfléchir à nos habitudes d’appel. En clair : si vous appelez un interlocuteur qui est au volant, raccrochez aussitôt ! Pour le préserver du risque d’accident… mais aussi pour préserver les autres usagers de la route, dont nous, les motards.
Car pour rappel, au volant, les risques sont multipliés au minimum par 3 pour un appel. Et par 10 pour l’envoi d’un message. Même si le téléphone est utilisé lors d’un embouteillage ou à l’arrêt à un feu (ce qui, par ailleurs, est interdit). En kit mains libres, ce risque plus élevé d’accident reste également présent. Particulièrement au moment où on prend l’appel et lors de la composition du numéro ou de la recherche du contact.
Au moment du départ (en voiture), le mode « ne pas déranger », disponible aujourd’hui sur la plupart des Smartphones, permet d’envoyer un message. Automatiquement, celui-ci indique à notre interlocuteur qu’on est au volant. C’est facile, utile et pratique pour éviter d’utiliser son téléphone en conduisant.