On se souvient toujours de la première fois. Et surtout de la première fois où nous avons roulé sur circuit. La conduite sur piste en plus d’être amusante, permet également de devenir un meilleur pilote sur la route. Nous avons envoyé Jules à la Mertens Riding School. Voici son compte-rendu !
Texte : Jules Hermie
La Mertens Riding School est bien connue de tous. Les gars de la MRS le doivent d’une part aux cours de conduite de haute qualité qu’ils proposent, et d’autre part au père spirituel et à la force motrice de l’école, Stéphane Mertens. Une légende vivante au palmarès impressionnant : multiple champion du monde d’endurance, vice-champion du monde de superbike et sans doute le pilote ayant la plus longue carrière active au plus haut niveau. Jules était entre de bonnes mains pour son passage d’un jour à Mettet.
La journée commence à sept heures du matin dans le paddock du circuit Jules Tacheny. Après avoir fixer notre transpondeur et collé nos numéros sur la moto, nous assistons à un briefing sur le déroulement de la journée. Par groupe d’une dizaine de participants, nous recevons des cours théoriques avant – et une évaluation après – chaque séance de roulage. Cette évaluation après chaque session pratique s’avére particulièrement précieuse. À l’aide d’un matériel visuel – parfois très conflictuel – nous nous faisons une meilleure idée de nos faiblesses à améliorer.
Avant de commencer à s’amuser, nous recevons les explications nécessaires sur les règles qui s’appliquent sur la piste et dans la pitlane. Quelques connaissances de base sur les drapeaux, la signalisation et les feux sur la piste sont nécessaires pour rendre le tout aussi sûr que possible. Les wheelings et les burns sont exclus !
Étape par étape, tous les aspects sont mis en évidence afin d’améliorer notre technique. Les premiers tours de circuit se concentrent sur la position de conduite et la recherche de points de référence. Il a plu ce matin, ce qui nous permet d’appliquer immédiatement la théorie. Il est tout aussi important d’utiliser les bons repères de freinage. Après tout, nous ne voulons pas finir dans le bac à graviers.
Après la pluie vient le beau temps et ce jeudi après-midi n’a pas dérogé à la règle. Les rayons du soleil tombent littéralement du ciel, car pendant la deuxième partie de la journée, l’accent est mis sur les trajectoires, la technique de freinage et les dépassements. En même temps que la température de l’asphalte, notre confiance augmente. Nous voyons clairement que les conseils de l’instructeur Nissim nous aident à augmenter lentement mais sûrement notre rythme. Le chrono en est la preuve tangible.
Deux choses sont à retenir après une journée de stage à la Mertens Riding School. Tout d’abord, ce fut très instructif. Notre conduite s’est incontestablement améliorée et nous sommes plus conscients que jamais des progrès encore possibles. En plus d’être instructif, c’était aussi très amusant. On comprend pourquoi cette organisation est si appréciée. Les instructeurs sont compétents et savent de quoi ils parlent, la journée était bien organisée et le personnel était extrêmement serviable !
Pour ceux qui veulent goûter à la conduite sur piste sous la direction d’un professionnel, la MRS est vivement conseillée. Ceux qui connaissent le pilotage sur circuit depuis un certain temps ont sans doute déjà découvert d’autres formules proposées à la MRS, comme les cours avancés et les journées sur circuit. N’oubliez pas qu’une certaine expérience sur circuit vous permet également de mieux conduire sur la voie publique. Pour ceux qui en doutent encore : essayez, nous n’avons jamais autant progressé en une seule journée.
Née pour la route et inspirée par la piste, telle est la devise de la Kawasaki Ninja 400. Après une journée à Mettet, nous osons dire que ce n’est pas usurpé. Nous avons d’abord parcouru une centaine de kilomètres jusqu’au circuit. Ce fut un trajet relativement confortable malgré la position de conduite sportive. Une fois sur le circuit, nous avons pu exploiter le véritable potentiel de ce bicylindre parallèle. Le petit twin vertical ne demande qu’à être poussé vers la zone rouge. Entre 8.000 et 10.000 tr/min, c’est assez fun.
Avec ses 168 kg TPF, la Ninja n’a pas eu de mal à se balancer d’un côté à l’autre. Son faible poids nous a également permis de freiner un peu plus tard avant d’entrer en virage. 45 ch, ce n’est pas beaucoup, mais c’est suffisant pour suivre les motos plus rapides de notre groupe. Bien sûr, sur les longues lignes droites, nous nous faisions souvent dépasser, mais au virage suivant, nous pouvions généralement rectifier le tir. De série, cette petite bombe verte est équipée de l’ABS et d’un embrayage à glissement assisté, ce qui s’est avéré utile à certains moments. Notre moto était également équipée du pack performance avec l’échappement Akrapovic, le capot de selle, la protection de réservoir et le pare-brise fumé.
Ce pack rend la Ninja 400 encore plus attrayante visuellement. Combinez ce look réussi avec des performances qui nous ont surpris positivement, et vous obtenez un package complet qui ne plaira pas seulement aux pilotes A2, mais à tous ceux qui sont prêts à croire qu’un bicylindre de petite cylindrée peut procurer beaucoup de plaisir au niveau sportif ! Nous en faisons partie !
Photos: Marc Bossiroy, MBO Photos