MV Agusta vient de changer de mains. Désormais, l’Autriche – en d’autres mots le groupe Pierer Mobility AG, également à la tête de KTM – a pris les commandes du navire italien. Pour sentir les premiers effets, quelques journalistes triés sur le volet, et donc particulièrement privilégiés, ont été conviés. Au programme : deux journées intenses sous la bannière MV Agusta. MotoJournal.be figurait parmi les heureux élus.
Laurent Cortvrindt : Avec plaisir. Nous avons été invités par les responsables de KTM Benelux. C’est assez amusant qu’un constructeur te convie à un événement organisé sous le pavillon d’une autre marque. Il va falloir que nous nous y fassions. Le programme s’est étalé sur deux jours. Et il se voulait très varié. Nous avons notamment eu droit à une découverte de la gamme, à une visite de l’usine, à une visite du musée. Et, bien entendu, durant ces deux journées nous avons rencontré de nombreuses figures de MV Agusta. C’était un événement assez exclusif car limité à un petit nombre de journalistes. Et MotoJournal.be/MotorNieuws.be a eu le grand honneur d’être le seul média invité pour représenter le Benelux.
C’est en tout cas ce que beaucoup de monde a pensé lorsque la nouvelle est tombée. Dit comme cela, on peut penser que la collaboration risque d’être électrique. Mais si on réfléchit un peu plus loin, les deux marques ont tout à gagner dans un tel rapprochement. KTM a son groupe de fans. Mais pour certains motards, la marque a un côté trop froid. Avec MV Agusta, on joue à fond la carte de la passion et du mythe. Et du côté des italiens, si MV Agusta peut s’appuyer sur le réseau et l’efficacité de KTM, le résultat ne peut qu’être positif ! Il est évidemment beaucoup trop tôt pour déjà se prononcer mais je ne vois pas pourquoi cela se passerait mal.
Écoute, la toute première présentation moto de ma carrière, c’était ici, chez MV Agusta. Je m’en souviens donc assez bien, c’est toujours quelque chose de spécial. Eh bien, j’ai retrouvé la même atmosphère en me baladant dans la maison-mère de Varèse. Bien entendu, de l’eau a coulé sous les ponts, la marque s’est développée. Elle a connu quelques montagnes russes, mais MV reste MV. Et je ne pense pas que KTM changera cela.
C’est un fait. Ces dernières années, MV Agusta est devenu le spécialiste de la série spéciale. Bon, malheureusement, rien n’a fuité à ce sujet lors de notre visite. Je ne suis pas en mesure de t’annoncer un scoop avec la nouvelle MV…
Oui, c’est cela. Avec une Dragster RR SCS, une Superveloce, une Turismo Veloce Lusso SCS et une Brutale 1000 RR. Je connaissais les trois dernières. Mais je n’avais jamais eu l’occasion de rouler sur une Dragster. Une machine assez surprenante, surtout en RR. Elle t’allonge sévèrement les bras. En règle générale, une MV Agusta est toujours une moto particulière, parfois même extrême. On verra si de l’union avec KTM naît quelque chose de plus consensuel, sans perdre l’ADN qui a forgé la légende MV.
Oui, à force de discuter avec toi, je vais être en retard pour la visite du musée ! Mais si tu restes connecté, tu liras tout cela sur MotoJournal.be d’ici quelques jours, ne t’inquiète pas !