L’essai d’une nouvelle gamme de 125 cm3 se fait de préférence dans une métropole et ses environs – le terrain de jeu préféré des pilotes en herbe. Pas besoin de le dire à Yamaha : ils nous ont invités à Barcelone pour un essai sur route et sur piste des MT-125 et R125. Deux mondes, une métropole, un journaliste en sueur avec qui nous avons pu discuter immédiatement après l’essai.
Motojournal.be : D’emblée première question. Qu’est-ce qui a été modifié exactement sur les plus petites Yamaha MT et R ?
Jelle Verstaen: « La R125, qui en est à sa quatrième génération, bénéficie d’un lifting. Avec un look inspiré de ceux de la R1 et de la R7. Notamment avec un phare central à LED, deux feux de position également à LED, un réservoir remanié et une partie arrière allégée. La MT-125 est encore plus radicale, avec notamment de jolis badges en métal sur le cadre. De plus, les deux machines reçoivent un tout nouvel écran TFT avec connectivité smartphone, quelques raffinements au niveau du cadre ainsi qu’une nouvelle électronique. »
Nouvelle électronique ? Explique.
En plus de l’ABS obligatoire, les deux machines sont équipées d’un système antipatinage. Cela peut sembler exagéré, mais les jeunes pilotes débutants que Yamaha vise avec ces 125 ont besoin d’être rassurés. L’objectif est que ces clients fassent tellement confiance à leur machine qu’ils finissent par évoluer vers, par exemple, une MT-07 ou une R1. Sur les routes sèches de Barcelone et des environs, nous n’avons jamais déclenché l’antipatinage, que ce soit sur route ou sur piste. Le filet de sécurité est là, mais il n’est pas visible.
La sécurité reste primordiale, et c’est bien de ne pas oublier les petites cylindrées … T’as bien usé tes sliders sur piste aussi ?
Oui, avec la R125, nous avons eu l’occasion de braver le circuit de karting de Vandrell pendant deux séances. Un circuit très court et technique, où nous avons rarement dépassé le troisième rapport, mais où nous avons apprécié la maniabilité de la R et le caractère de son moteur à haut régime. Incroyable ce qu’une si petite moto parvient à tirer de ses 15 ch et 11,5 Nm, avec l’aiguille du compte-tours constamment à la limite du rouge. La vitesse n’atteignait pas les trois chiffres, mais nous nous sommes rarement autant amusés.
En ce qui concerne les vitesses de pointe, une MT-125 ou un R125 roule-t-elle assez vite pour ceux qui doivent se déplacer sur l’autoroute tous les jours ?
Oui, sans problème – cela est prévu dans le cahier de charge de Yamaha. Sur l’autoroute, avec un peu de patience (et un vent favorable), vous pourrez atteindre environ 145 km/h au compteur – comptez sur une vitesse de pointe réelle de 135 km/h. Mais on peut atteindre une vitesse de croisière de 115-120 km/h sans problème et sans avoir l’impression que le moteur peine vraiment. Il est agréable de savoir que le châssis reste toujours stable, que les pneus ne nous ont jamais surpris négativement au cours des deux jours d’essais et que les freins sont toujours à la hauteur. Une réussite, dans les deux configurations !
Supposons maintenant que tu dois personnellement en choisir une, laquelle choisirais-tu ?
Bien que j’aie eu beaucoup de plaisir à rouler en ville et en périphérie avec la MT-125, qui est très joueuse et très maniable, je préfère la R125 pour les balades. La position de conduite est légèrement plus sportive, mais le surplus de poids et la pression que vous générez sur le train avant rendent la conduite encore plus réactive. Et ce que je ressens, c’est une conduite plus confiante lorsque le rythme s’accélère. Nous avons exploré les collines autour de Barcelone avec les deux machines, et la R125 s’est avérée bien meilleure en ce qui me concerne. Le jeune pilote de 16 ans que je suis encore dans la tête s’est bien amusé !
Lol, n’oublie pas de rédiger l’essai complet, gamin …
Bien entendu mon Prince !