Un chiffre surprenant : plus de 100 000 Belges se sont vu retirer leur permis de conduire l’année dernière. Une mesure qui semble n’avoir que peu ou pas d’effet : pas moins de 86 % d’entre eux récidivent.

Aujourd’hui, les récidivistes sont déjà plus sévèrement punis : ceux qui se présentent à nouveau devant le tribunal de police dans un délai de trois ans devront, en plus d’une interdiction de conduire plus longue, repasser l’examen théorique et pratique du permis de conduire. Ils devront également se soumettre à un examen médical et psychologique.

Une nouvelle procédure

À partir de l’année prochaine, les tribunaux de police pourront utiliser une nouvelle procédure contre les récidivistes. Celle-ci pourra être utilisée en complément des sanctions mentionnées ci-dessus ou comme alternative. Un cours de réinsertion collectif et un conseiller devrait donner de meilleurs résultats. Il s’agit d’un groupe de soutien comme il en existe déjà pour les alcooliques ou les toxicomanes, par exemple. Des chiffres provenant de l’étranger montrent que le nombre de récidivistes diminue de 41 % après avoir suivi un tel cours de réinsertion. Il existe des groupes distincts pour la conduite en état d’ébriété, par exemple, et pour les comportements dangereux au volant, comme l’utilisation du téléphone portable. Ce dernier comportement n’est d’ailleurs presque jamais observé chez les motards, évidement. Pour les excès de vitesse, un volet pratique de deux heures est prévu en plus des leçons de réinsertion.

Les frais de formation, de 250 à 350 euros, seront en principe à la charge du contrevenant. Toutefois, le tribunal peut également décider de les déduire des amendes.

Cette nouvelle procédure sera d’application en 2024 et une campagne d’information y sera également associée.

Photos: Shutterstock