-28,4%. Voilà le résultat inquiétant du marché de l’occasion pour le mois écoulé. Une conjoncture négative constatée depuis le début de l’année et que TRAXIO impute clairement au contrôle technique.
Filip Rylant, porte-parole de la fédération de la mobilité TRAXIO résume la situation comme suit : « Il n’est pas surprenant que le mois d’août se soit avéré plus que médiocre sur le marché de l’occasion. Juillet avait déjà été mauvais. Mais août l’a été encore davantage ». Le mois dernier, les immatriculations de motos d’occasion ont chuté de 28,4% (5.674 unités) par rapport au mois d’août de l’an dernier. Cumulées sur les huit premiers mois, les pertes s’élèvent à 26,5%.
Au cours des huit premiers mois, il s’est immatriculé à peine 42.241 motos d’occasion. Contre 57.437 en 2022, et même 61.067 en 2021. Soit une différence de 18.826 unités sur deux ans de temps… « Nous ne cessons de répéter qu’à terme, cette situation entraînera des conséquences sérieuses. Tant sur le parc roulant en Belgique que sur les distributeurs et fournisseurs de pièces. La raison de la persistance de ces très mauvais résultats est à chercher dans la baisse que provoque toujours le contrôle technique obligatoire des motos d’occasion. Ce qui pousse de nombreux revendeurs à délaisser le marché belge pour l’étranger. Une tendance qui désarticule le marché national ».
L’offre des distributeurs en matière de motos d’occasion se voit souvent réduite. D’une part, par manque d’afflux. Et d’autre part, par le fait qu’en plein rush, certains ne comptent pas se consacrer au contrôle technique qui leur prend un temps précieux. Le réseau de distribution a également confié à Traxio que les petites cylindrées et les motos moins coûteuses, surtout, continuent de bien se vendre. Tandis que les grosses cylindrées et les modèles onéreux ne s’écoulent pas. En revanche, les taux d’intérêt sur les financements sont élevés et forment un véritable obstacle pour les acheteurs d’occasion, dont certains se voient contraints d’abandonner.
Enfin, indépendamment des ventes de motos neuves et d’occasion, nous apprenons que l’activité reprend dans les ateliers. Ceux-ci sont tellement chargés qu’il faut parfois patienter pendant des semaines avant d’obtenir un rendez-vous pour un entretien ou une réparation.