Les fers de lance de la famille flat-twin du constructeur bavarois se nomment GS et RT. Il s’en écoule des milliers chaque année. La RS est un peu plus discrète. La moto de tourisme sportive n’a plus le vent en poupe actuellement. Que dire alors du roadster R dont les ventes restent confidentielles !
Pourtant ce type de moto est apprécié surtout chez les jeunes motards. Et c’est là que le bât blesse. Car BMW conserve avec ses flat-twin une image de moto pépère. De plus, le pouvoir d’achat d’un jeune n’est souvent pas en accord avec le budget que représente l’achat d’une moto de la marque à l’hélice. C’est bien dommage, car la R 1250 R est une moto qui gagne à être redécouverte.
En effet, la R 1250 R est la digne descendante de la R 1100 R apparue sur le marché en 1995. A cette époque, le roadster bavarois connaissait un beau succès. Mais au fil des ans et des évolutions, sa notoriété a disparu. Il est vrai que sa livrée actuelle remonte à 2019, un rafraîchissement serait sans doute le bienvenu. Néanmoins, la R 1250 R possède d’énormes qualités avec en premier lieux son bicylindre à plat. D’une cylindrée de 1 254 cm3, il est équipé du Shiftcam – distribution variable à l’admission – qui booste ses performances. C’est une véritable machine à couple qui développe 136 ch et 143 Nm. Ce moteur équipe bien entendu les autres membres de la famille R.
Si vous avez déjà conduit une GS ou une RT, vous savez de quoi je parle. Et donc, vous pouvez vous imaginez ce que cela représente avec quelques kilos en moins. La R affiche 239 kilos sur la balance, c’est 10 kilos de moins que la GS et 40 kilos de moins que la RT. On peut donc affirmer que la R est la plus dynamique de la bande des quatre – la RS pesant 243 kg. Pour ce millésime 2023, la R 1250 R se dote de l’affichage Corescreen Sport. En passant par le menu de l’écran TFT et la fenêtre Sport, vous accédez à un affichage faisant la part belle au compte-tours. Le degré d’inclinaison est également mis en évidence comme l’intensité de freinage et le degré d’intervention de l’antipatinage. Sans équivoque, car jusqu’à présent, cet affichage était réservé aux modèles sportifs, BMW affirme clairement le positionnement de son roadster.
Pour ne pas oublier non plus que BMW est une firme responsable, le mode de conduite ECO fait son apparition. Grâce à la petite fenêtre verte affichant le mode de conduite sélectionné, vous pouvez vérifier à chaque instant que votre style de conduite est plus ou moins économique pour vous et pour la planète. Les autres modes de conduite Rain et Road proposés en série disposent désormais de l’ABS Pro – actif en virage – ainsi que du DTC. Enfin, le dispositif Hill Start Control fait également son apparition sur le roadster. Rappelons que ce système bloque les freins lorsque vous vous arrêtez sur une route en pente.
Bien entendu, comme d’habitude chez BMW, une pléiade d’équipements est disponible en option. Nous avons établi ci-dessous la liste des options qui équipent justement notre moto d’essai, et vous verrez que ça chiffre. Néanmoins, nous avons utilisé le configurateur du site web de la marque pour tenter d’équiper à moindres frais une R 1250 R. Au prix de base de 15.960 € nous avons ajouté le cruise control (387,59 €), les poignées chauffantes (242,23 €), la béquille centrale (166,87 €) et le porte-bagages (177,64 €) pour arriver à un total de 16.934,33 €. Ce qui, j’avoue, est déjà plus abordable pour le commun des mortels.
Pour ceux qui souhaitent avoir une moto mieux équipée, il existe les trois packs habituels : confort, dynamic et touring. Qui permettront de disposer entre autre de l’ESA – les suspensions électroniques – des modes de conduite Pro avec shifter mais aussi du MSR qui régule le frein moteur ou encore du Keyless Ride.
Sur la route, la BM cache bien son jeu. Car sous des airs de moto pépère, elle se révèle farouchement efficace. Le moteur distille généreusement son couple jusqu’à 8 000 tr/min bien secondé par la boîte de vitesse à 6 rapports. Et c’est encore mieux avec le shifter équipant notre moto d’essai. Les suspensions gomment toutes les inégalités de la route et le freinage est digne d’une sportive. A rythme soutenu, elle continue de faire le job. En fait, vous ne serez freinés que par vos cervicales qui à la longue vous demanderont grâce.
Ces retrouvailles avec le roadster au flat-twin ont été comme nous nous en doutions très agréables. Jouissant des mêmes qualités que les autres membres de la famille R, elle bénéficie en plus d’une vivacité plus grande. Bien entendu au détriment de la protection, mais on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Avec une consommation moyenne de 4,3 litres aux cent kilomètres durant cet essai, ce roadster est capable avec un réservoir de 18 litres d’avaler des centaines de kilomètres. A notre avis, ce roadster routier n’est pas reconnu à sa juste valeur. Alors, qu’attendez-vous !
Les + : moteur coupleux, freins, confort, finition
Les – : look, budget avec les options
Total pour la moto de cet essai: 23.539,38 €
MOTEUR
Type : boxer bicylindre 4T, 8 soupapes, distribution à calage variable d’admission, refroidissement air/liquide
Cylindrée : 1 254 cm3
Puissance maximum : 136 ch (100 kW) à 7 750 tr/min
Couple maximum : 143 Nm à 6 250 tr/min
Transmission : 6 rapports
Entraînement final : Cardan
PARTIE-CYCLE
Cadre : Tube d’acier, unité d’entraînement avec support, cadre arrière tubulaire en acier
Suspension avant : Fourche inversée, déb. 140 mm
Suspension arrière : Monobras en aluminium coulé Paralever, déb. 140 mm
Frein avant : Deux disques flottants de 320 mm, étrier radial à 4 pistons, ABS
Frein arrière : Un disque de 276 mm, étrier flottant à 2 pistons, ABS
DIMENSIONS
Empattement : 1 512 mm
Hauteur de selle : 820 mm
Poids : 239 kilos TPF
Réservoir : 18 litres
TARIF
Prix : à partir de 15 960 €
Les options, il faut rester critique… j’ai pris simplement la bequille centrale, l’ESA , selle basse ( 0 €), pare brise touring ( à vendre) , porte bagage ( valises en promo) et alarme… chacun son choix!! Les options sont des paquets qui n’intéressentpas forcément tout le monde, mais sont onéreuses Il be suffit pas de dire full options, si en pratique ,on ne s’en sert pas . Ex: selles et poignées chauffantes ?? Jamais utilisées sur mon ancienne 1150R, car à travers les gants, on ne sent rien.., Shifter ? J’aime vraiment mieux la manière classique, plus naturelle. je répète, à chacun son choix et son budget.